Blues Magazine : Les
questions sont peut être toujours les mêmes, mais comme vous êtes
peut connus de nos lecteurs, pouvez vous vous présenter?
Shaggy Dogs : .Shaggy Dogs c’est
4 musiciens : Green Bullet vovals Harmo, Jacker Guitare, Toma basse, El
Profesor batterie
B M : Qui a trouvé le nom de
votre groupe, et pourquoi ce nom ?
S D : . Jacker avait, et a
toujours une passion pour les canins, Shaggy Dogs que l’on peut
traduire par Chiens hirsutes cela semblait donc une bonne idée (surtout
que Green Bullet se passionne lui plutôt pour les poissons rouges…)
B M : Pourquoi avoir choisis le
pub rock comme style de musique ? Cela correspond il à un art de vie ?
S D : .Le Pub Rock et au delà, le
rock en général nous semblait une évidence, Il n’y a pas eu de
choix, mais plutôt une besoin, une nécessité de nous exprimer à
travers une musique, simple, basique, qui plongeait ses racines dans le
vieux rock, le Rythme & blues, et le blues. L’essentiel étant l’énergie.
A nous les prolétaires du rock, c’était la seule issue: jouer du
rock dans les pubs…
B M : Vous venez de sortir votre
deuxième album en live, pourquoi un live ?
S D : .Parce qu’on en rêvait
!Il y a des grands live fameux qui ont ponctué l’histoire du rock, le
rock se joue sur scène et c’est là qu’on est les meilleurs face au
public dans l’atmosphère moite des clubs de province, où les gens
viennent se défouler, c’est là qu’on s’exprime le mieux, et
Stood Rickman notre Ingé Son a su avec quelques micros bien placés,
coucher sur bandes l’atmosphère de nos concerts.
B M : Vous êtes auto produit, est
ce un choix, ou les maisons de disques sont elle trop frileuse?
S D : .Les majors ne se sont
jamais intéressés à des groupes comme nous. Et chanter le rock en
anglais en France ne peut pas fonctionner en termes de carrières (sauf
exception ce cher Little Bob est un vrai contre exemple). Donc ça ne
marche que parce que nous sommes des passionnés, et on se débrouille
très bien tout seuls. Néanmoins quand on rencontre des types branchés
sur la même longueur d’onde, on ne refuse pas de collaborer, et c’est
ce qui vient d’arriver puisque désormais c’est Mosaic qui distribue
notre dernier album.
B M : Votre CD live est fait de
beaucoup de reprises et de 4 compositions personnelles, comment
avez-vous choisis les reprises?
S D : .Généralement c’est
Green Bullet qui se ramène tout excité, avec une proposition de
reprise. Il faut dire que le rock est un puit sans fond en matière de
supers morceaux oubliés. Ensuite on la joue sur scène pour se l’approprier,
et c’est toujours le pied de voir des gens nous demander d’où vient
tel ou tel titre que l’on a simplement dépoussiéré. Jouer ces
titres obscurs mais géniaux nous semble plus créatifs que de ressasser
les mêmes eternels standards.
B M : Pensez vous sortir un CD en
studio, et pourquoi pas en français?
S D : . 4 chansons personnelles
figure sur notre cd live (dont une avec Terry Lee HALE) et ce n’est qu’un
avant gout, Vu l’accueil du public, on va pas se priver à continuer
Il y aura un nouveau cd enregistré en studio avec nos propres compos
courant 2007. Les textes seront en anglais car il n’est pas question
de forcer notre nature. On le sent ainsi et on y travaille déjà ! Le
jour ou Green Bullet voudra chanter en français, on en reparlera…
B M : Quelles ont été vos
influences (à part ce bon docteur), et quelle musique écoutez vous en
dehors du pub rock ?
S D : . On joue du rock dans les
pubs… et si bien sur on est branché Dr Feelgood, Lew Lewis, Inmates
et consort, nos influences sont multiples. On est tous de la
génération de ceux qui sont nés dans le rock. Jacker est branché
Wilko Johnson, mais aussi Jeff Beck, Toma, ses influences sont plus
funk; El Profesor apporte sa culture bluesy et Green Bullet déniche
toujours le nouveau groupe rock soul garage qui mettra tout le monde d’accord.
B M : Pourriez vous jouer
justement une autre musique, plus blues par exemple ?
S D : .El Profesor vient d’un
groupe blues Swampini avec lequel il a fait 2 albums et des centaines de
concerts. La pochette de son premier disque était pourtant un hommage
appuyé au groupe de Lee Brillau. Pour lui comme pour le reste du
groupe, pas de frontière entre le blues et le rock, d’ailleurs en
concert Shaggy Dogs balance toujours un bon vieux blues, et Jacker, si
il n’est pas un bluesman, sait ce que jouer blues veut dire, les
"puristes" de Cognac l'ont tous remarqué... On joue la
musique qui nous branche, c’est du rock, mais le blues n’est jamais
bien loin.
B M : Parlons du groupe, vous
êtes composés d’un chanteur harmoniciste, d’un guitariste, et d’une
section basse batterie, est ce pour vous la formule idéale pour le Pub
Rock ?
S D : .Sans aucun doute. En
réalité les Shaggy Dogs sont un trio avec un chanteur, et les amateurs
savent bien que c’est l’idéal pour le rock. Sur scène c’est une
formule risqué, il faut y aller à fond, et on joue toujours sur le fil
du rasoir. Et ça c’est excitant. Cela donne des moments magiques et
parfois des situations casse-gueule mémorables. En tout cas, avec cette
configuration, il se passe toujours quelque chose sur Scène.
B M : êtes vous stabilisé en
tant que formation (vous avez récemment changé de batteur) ?
S D :.Les Shaggy Dogs sont d’abord
une histoire d’amitié, on ne peut jouer que avec des potes, et cette
fois ci on a trouvé la formule idéale, et on espère bien finir
ensemble dans les maisons de retraite pour animer les thés dansants et
se taper des vielles…
B M : Vivez vous de votre musique,
ou exercez vous un métier en parallèle ?
S D : .Non on bosse la journée,
et le soir on fait du rock ‘n’ roll, d’où l’idée qu’on est
des pub workers class heroes… Enfin des heroes peut etre pas mais des
travailleurs ça s’est sur !!!
B M : Comment trouvez vous les
clubs pour jouer ?
S D :.Green Bullet les tane du
matin au soir, et quand ils comprennent qu’ils ont affaire à des
furieux passionnés, ils craquent, nous embauchent, et ne le regrettent
jamais…
B M : Est ce à l’heure actuelle
difficile de trouver justement des contrats pour jouer dans ces clubs?
S D :.Non, ce qui est difficile c’est
de trouver des lieux sympas ou on est bien reçus et apprécié à notre
juste valeur. Mais quand on est prêt à faire des kilomètres, et que l’envie
de jouer est forte, on trouve : surtout en province et particulièrement
dans le Nord, en Belgique, en Hollande, en suisse où le public a
toujours répondu présent pour apprécier la musique qu’on propose.
B M : Avez-vous, ou allez vous
ouvrir pour des groupes connus ?
S D : .Les Yardbirds, Dr Feelgood,
Jesus Volt, Little Bob, Nine Below Zero, les Pirates, ect… C’est
toujours un honneur d’ouvrir pour ces grands groupes, et on espère
multiplier ce genre d’expériences.
B M : Comment voyez vous l’avenir
de votre groupe?
S D : .Des Concerts à gogo. En
France, en Europe et pourquoi pas au Japon, ou un de nos titres Do the
Dog sort sur une compile Pub Rock en Jan 2007 sur le label Sazanami
Records
B M : Pensez vous comme les
docteurs, durez aussi longtemps ?
S D :.On y pense jamais, On vit
notre passion jusqu’au bout, prêt à jouer pour 30, 300 ou 3000
personnes, dans tous les endroits où on voudra bien nous accueillir .
B M : Y a-t-il une question à
laquelle vous auriez aimé répondre, et que l’on ne vous a pas posée
?
S D :.Que signifie les pseudo de
Green Bullet et El Profesor ???
B M : Merci à vous de nous
accorder cette interview, et bonne chance pour la suite de votre
carrière.
S D : Merci de l’intérêt que
vous nous portez, grâce a des gens passionnés comme vous, on sait que
nos efforts ne sont pas inutiles
|