Interview de Shaggy Dogs, groupe Français de Pub Rock
Préparé et réalisé via Internet par André Perronnet
Blues Magazine

 

Blues Magazine : Les questions sont peut être toujours les mêmes, mais comme vous êtes peut connus de nos lecteurs, pouvez vous vous présenter?
Shaggy Dogs : .Shaggy Dogs c’est 4 musiciens : Green Bullet vovals Harmo, Jacker Guitare, Toma basse, El Profesor batterie

B M : Qui a trouvé le nom de votre groupe, et pourquoi ce nom ?
S D : . Jacker avait, et a toujours une passion pour les canins, Shaggy Dogs que l’on peut traduire par Chiens hirsutes cela semblait donc une bonne idée (surtout que Green Bullet se passionne lui plutôt pour les poissons rouges…)

B M : Pourquoi avoir choisis le pub rock comme style de musique ? Cela correspond il à un art de vie ?
S D : .Le Pub Rock et au delà, le rock en général nous semblait une évidence, Il n’y a pas eu de choix, mais plutôt une besoin, une nécessité de nous exprimer à travers une musique, simple, basique, qui plongeait ses racines dans le vieux rock, le Rythme & blues, et le blues. L’essentiel étant l’énergie. A nous les prolétaires du rock, c’était la seule issue: jouer du rock dans les pubs…

B M : Vous venez de sortir votre deuxième album en live, pourquoi un live ?
S D : .Parce qu’on en rêvait !Il y a des grands live fameux qui ont ponctué l’histoire du rock, le rock se joue sur scène et c’est là qu’on est les meilleurs face au public dans l’atmosphère moite des clubs de province, où les gens viennent se défouler, c’est là qu’on s’exprime le mieux, et Stood Rickman notre Ingé Son a su avec quelques micros bien placés, coucher sur bandes l’atmosphère de nos concerts.

B M : Vous êtes auto produit, est ce un choix, ou les maisons de disques sont elle trop frileuse?
S D : .Les majors ne se sont jamais intéressés à des groupes comme nous. Et chanter le rock en anglais en France ne peut pas fonctionner en termes de carrières (sauf exception ce cher Little Bob est un vrai contre exemple). Donc ça ne marche que parce que nous sommes des passionnés, et on se débrouille très bien tout seuls. Néanmoins quand on rencontre des types branchés sur la même longueur d’onde, on ne refuse pas de collaborer, et c’est ce qui vient d’arriver puisque désormais c’est Mosaic qui distribue notre dernier album.

B M : Votre CD live est fait de beaucoup de reprises et de 4 compositions personnelles, comment avez-vous choisis les reprises?
S D : .Généralement c’est Green Bullet qui se ramène tout excité, avec une proposition de reprise. Il faut dire que le rock est un puit sans fond en matière de supers morceaux oubliés. Ensuite on la joue sur scène pour se l’approprier, et c’est toujours le pied de voir des gens nous demander d’où vient tel ou tel titre que l’on a simplement dépoussiéré. Jouer ces titres obscurs mais géniaux nous semble plus créatifs que de ressasser les mêmes eternels standards.

B M : Pensez vous sortir un CD en studio, et pourquoi pas en français?
S D : . 4 chansons personnelles figure sur notre cd live (dont une avec Terry Lee HALE) et ce n’est qu’un avant gout, Vu l’accueil du public, on va pas se priver à continuer Il y aura un nouveau cd enregistré en studio avec nos propres compos courant 2007. Les textes seront en anglais car il n’est pas question de forcer notre nature. On le sent ainsi et on y travaille déjà ! Le jour ou Green Bullet voudra chanter en français, on en reparlera…

B M : Quelles ont été vos influences (à part ce bon docteur), et quelle musique écoutez vous en dehors du pub rock ?
S D : . On joue du rock dans les pubs… et si bien sur on est branché Dr Feelgood, Lew Lewis, Inmates et consort, nos influences sont multiples. On est tous de la génération de ceux qui sont nés dans le rock. Jacker est branché Wilko Johnson, mais aussi Jeff Beck, Toma, ses influences sont plus funk; El Profesor apporte sa culture bluesy et Green Bullet déniche toujours le nouveau groupe rock soul garage qui mettra tout le monde d’accord.

B M : Pourriez vous jouer justement une autre musique, plus blues par exemple ?
S D : .El Profesor vient d’un groupe blues Swampini avec lequel il a fait 2 albums et des centaines de concerts. La pochette de son premier disque était pourtant un hommage appuyé au groupe de Lee Brillau. Pour lui comme pour le reste du groupe, pas de frontière entre le blues et le rock, d’ailleurs en concert Shaggy Dogs balance toujours un bon vieux blues, et Jacker, si il n’est pas un bluesman, sait ce que jouer blues veut dire, les "puristes" de Cognac l'ont tous remarqué... On joue la musique qui nous branche, c’est du rock, mais le blues n’est jamais bien loin.

B M : Parlons du groupe, vous êtes composés d’un chanteur harmoniciste, d’un guitariste, et d’une section basse batterie, est ce pour vous la formule idéale pour le Pub Rock ?
S D : .Sans aucun doute. En réalité les Shaggy Dogs sont un trio avec un chanteur, et les amateurs savent bien que c’est l’idéal pour le rock. Sur scène c’est une formule risqué, il faut y aller à fond, et on joue toujours sur le fil du rasoir. Et ça c’est excitant. Cela donne des moments magiques et parfois des situations casse-gueule mémorables. En tout cas, avec cette configuration, il se passe toujours quelque chose sur Scène.

B M : êtes vous stabilisé en tant que formation (vous avez récemment changé de batteur) ?
S D :.Les Shaggy Dogs sont d’abord une histoire d’amitié, on ne peut jouer que avec des potes, et cette fois ci on a trouvé la formule idéale, et on espère bien finir ensemble dans les maisons de retraite pour animer les thés dansants et se taper des vielles…

B M : Vivez vous de votre musique, ou exercez vous un métier en parallèle ?
S D : .Non on bosse la journée, et le soir on fait du rock ‘n’ roll, d’où l’idée qu’on est des pub workers class heroes… Enfin des heroes peut etre pas mais des travailleurs ça s’est sur !!!

B M : Comment trouvez vous les clubs pour jouer ?
S D :.Green Bullet les tane du matin au soir, et quand ils comprennent qu’ils ont affaire à des furieux passionnés, ils craquent, nous embauchent, et ne le regrettent jamais…

B M : Est ce à l’heure actuelle difficile de trouver justement des contrats pour jouer dans ces clubs?
S D :.Non, ce qui est difficile c’est de trouver des lieux sympas ou on est bien reçus et apprécié à notre juste valeur. Mais quand on est prêt à faire des kilomètres, et que l’envie de jouer est forte, on trouve : surtout en province et particulièrement dans le Nord, en Belgique, en Hollande, en suisse où le public a toujours répondu présent pour apprécier la musique qu’on propose.

B M : Avez-vous, ou allez vous ouvrir pour des groupes connus ?
S D : .Les Yardbirds, Dr Feelgood, Jesus Volt, Little Bob, Nine Below Zero, les Pirates, ect… C’est toujours un honneur d’ouvrir pour ces grands groupes, et on espère multiplier ce genre d’expériences.

B M : Comment voyez vous l’avenir de votre groupe?
S D : .Des Concerts à gogo. En France, en Europe et pourquoi pas au Japon, ou un de nos titres Do the Dog sort sur une compile Pub Rock en Jan 2007 sur le label Sazanami Records

B M : Pensez vous comme les docteurs, durez aussi longtemps ?
S D :.On y pense jamais, On vit notre passion jusqu’au bout, prêt à jouer pour 30, 300 ou 3000 personnes, dans tous les endroits où on voudra bien nous accueillir .

B M : Y a-t-il une question à laquelle vous auriez aimé répondre, et que l’on ne vous a pas posée ?
S D :.Que signifie les pseudo de Green Bullet et El Profesor ???

B M : Merci à vous de nous accorder cette interview, et bonne chance pour la suite de votre carrière.
S D : Merci de l’intérêt que vous nous portez, grâce a des gens passionnés comme vous, on sait que nos efforts ne sont pas inutiles